Tuesday, February 23, 2010

Créer, c’est résister

Einstein a dit :”Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire.” Il avait raison.

Je le vois bien autour de moi : même si une transformation radicale du système semble être le désir de beaucoup, qu’il pleut des critiques fondées sur la manière dont nous sommes gouvernés, personne n’a réellement l’air de prendre la mesure de notre responsabilité collective. La tâche est certainement lourde, mais aussi sans doute moins lourde que celle dont on est en train de charger nos enfants.

J’ai déjà fait quelques « tentatives » d’appel au mouvement, au rassemblement, et à chaque fois me sont opposées (justement d’ailleurs), les difficultés majeures d’une quelconque tentative d’organisation différente. Je suis étonné de constater à quel point le désir de changement est présent, mais aussi à quel scepticisme, à quel manque de volonté il est sujet. Aussitôt une idée lancée, aussitôt elle se trouve confrontée à de tels obstacles que le découragement suit rapidement. D’ailleurs, on le constate aisément au nombre particulièrement faible (ou si peu relayées) de propositions similaires sur la toile, la simple évocation de la possibilité d’une quelconque initiative disparaissant rapidement face à notre désespoir, voire notre lassitude.

Cela veut-il dire que nous devons accepter le futur qui se profile sans rien faire ? que tout est déjà perdu, et qu’il faut se résigner à dire adieu successivement à l’éducation, à l’emploi, au retraites, aux services publics, et jusqu’à la liberté ? cela veut-il dire qu’il n’y a rien que nous ne puissions faire pour changer le sens que prend l’Histoire ?

Lorsque j’évoque des « Etats-Généraux », la mise en place d’une nouvelle constitution, on me brandit souvent le même argument, à savoir que ces idées sont bien jolies, mais que concrètement, nous n’y pouvons rien. Les forces de « ceux qui font le mal » sont trop impressionnantes pour qu’on puisse faire autre chose que de regarder « sans rien faire ».

En attendant pourtant, nos dirigeants avancent. Ils disposent d’un réseau d’influence considérable, tous gagnés à la même cause et unis pour la défendre : la perpétuation de leur domination. Cette domination s’effectue au moyen de l’argent, qui est le lien permettant à tous les acteurs de cette domination d’y trouver une place en son sein. Ils disposent d’une armée de spécialistes en tout genre (avocats, financiers, économistes, communicants…) qui pour prétendre à une place supérieure alimentent le système responsable de l’exploitation des plus faibles. Que ce soit pour conduire ou cacher leurs méfaits, ils s’arrogent le droit de les rendre légaux ou secrets, et manipulent les opinions. Conscients du fait que la situation économique actuelle va inévitablement engendrer des troubles sociaux, ils en sont arrivés à la conclusion qu’il valait mieux pousser leurs peuples à la révolte physique que de les laisser s’organiser contre le système qui les exploite. Parvenus à faire croire aux dominés que leur domination est « méritée » et donc « naturelle », ils ont également réussi à leur faire accepter ce système comme étant le seul capable de fonctionner.

Pourtant, nous savons tous inconsciemment que le fonctionnement de ce système repose sur nous, les dominés. Nous sommes à la fois les victimes et le bourreau, et nous regardons sans rien faire ; acteurs passifs. Une des raisons principales de notre manque d’action réside dans l’impossibilité de se rassembler, ce qui à mon avis est dû à deux causes principales :

La première, c’est que les seuls organismes capables d’effectuer un rassemblement sont des organisations plus ou moins politisées, et que malgré toute leur bonne volonté elles fonctionnent selon les mêmes méthodes que leurs ennemis, à savoir par le biais des réseaux et de leur argent. Impossible de mener des actions communes entre tel et tel syndicat, entre tel et tel parti. Les seuls rapprochements envisagés sont électoralistes, et ne manqueront pas de sauter dès les élections terminées. D’autant qu’on imagine très bien que la mise en place d’une sorte d’union citoyenne non politisée serait vite rattrapée par tous les rapaces en manque de voix, avec leur propagande et leurs combats personnels

La deuxième, c’est que même si tous ces organismes parvenaient à se réunir, ils seraient incapables de se mettre d’accord sur la conduite commune à tenir. Car le problème majeur n’est toujours pas résolu : que proposer comme alternative ?

C’est avant tout cette question à laquelle il faut répondre, avant même de créer le rassemblement nécessaire à son application. Le salut ne viendra pas d’un quelconque « messie » nous promettant le paradis, mais de nous tous qui avons en nous le pouvoir d’être notre propre « dieu », et de prendre notre destinée en main.

Comme disait Churchill, « Tout le monde savait que c’était impossible à faire. Puis un jour quelqu’un est arrivé qui ne le savait pas, et il l’a fait. ».

Il faut apprendre à refuser notre conditionnement, et arrêter de croire en cette impossibilité. Pour cela, j’invite tous les citoyens intéressés par la création d’états généraux citoyens, avec comme but d’imaginer une nouvelle forme de société, une nouvelle constitution, à me le faire savoir sur mon blog, en suivant ce lien :http://calebirri.unblog.fr/pour-la-... Que ceux qui le désirent passent le message, et que ceux dont les capacités techniques permettraient de mettre en place une structure internet valide me contactent également.

J’ai bien conscience de l’image quelque peu naïve que mon intervention peut donner, mais il faudra bien un jour qu’on s’y mette… alors pourquoi pas maintenant ?

créons, et nous pourrons résister

Caleb Irri

http://www.calebirri.unblog.fr


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