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Saturday, January 15, 2011

Dominique Strauss-Kahn et la Tunisie

Quand la tête du FMI déclarait que la Tunisie était un modèle pour les pays émergents


Ne l'oublions pas au moment de choisir !

Friday, January 14, 2011

La fin de Bakchich


Une page se tourne. Bakchich va fermer ses portes fin janvier. L’hebdo de vendredi sera le dernier, et nous maintiendrons les sites web en activité autant que possible. Retour sur nos chemins de traverse.

Thursday, January 13, 2011

RIP Hatem Bettahar

En attendant de savoir s'il était Français, Tunisien, ou Franco-tunisien, les médias l'ont qualifié d' "Universitaire de l'Oise", pour ne pas mettre le Quai d'Orsay dans l'embarras.
Soyez rassurés, il était franco-tunisien. Vous pouvez respirer, à présent... Même si le mieux, pour nos diplomates chevronnés, eût été qu'il ne fut que Tunisien.

Juste un homme, prof d'informatique, mort assassiné par la police tunisienne, d'une balle en pleine tête semble-t-il.




Circulez, y a rien à voir.

Torture en Tunisie et classe politique française : qui ne dit mot consent.

J'ai lu, dans la presse de ce matin, une déclaration du ministre français des Affaires Étrangères :
"Aujourd'hui, la priorité face à cette situation doit aller à l'apaisement après des affrontements qui ont fait des morts. Un apaisement qui peut reposer sur des techniques de maintien de l'ordre (...) puisque nous avons des savoir-faire en la matière."

J'aimerais donc dédier cette vidéo à Michelle Alliot-Marie. Elle a été prise dans un bureau de la Sûreté d'État. Tortionnaires fiers, ils ont filmé leur concitoyen qui git au sol, dans son sang (peut-être aussi pour l'humilier ?)

À vous, Mme Alliot-Marie, à vous, Monsieur Sarkozy, à vous, Mr. Bruno Lemaire, à vous, Mr. Frédéric Mitterrand.




Que la honte soit sur vous tous.

Sunday, August 1, 2010

This is France

French Policemen brutalizing women (one of them pregnant) and children :


Evacuation de familles sans logement à la Courneuve
envoyé par Mediapart. - Regardez les dernières vidéos d'actu.

Wednesday, June 16, 2010

Tuesday, June 15, 2010

Denis Jully






For more, check his website.

La France raciste


Le Conseil de l'Europe s'inquiète de la persistance des discriminations raciales en France. Rapport.

Monday, June 14, 2010

La France humiliée par Tsahal

Les soldats israéliens ont agressé plusieurs fois des diplomates français.


Si Nicolas Sarkozy fait beaucoup d’efforts pour se rapprocher de l’Etat hébreu, on ne peut pas dire que la réciproque soit vraie. A preuve la multiplication des «bavures» commises par les forces de sécurité israéliennes à l’encontre de ressortissants français en mission et soigneusement étouffées par le Quai d’Orsay. Lundi, la directrice du centre culturel français de Naplouse (Cisjordanie) a été sortie de son véhicule, jetée à terre et rouée de coups par des militaires israéliens près de Jérusalem. «Je peux te tuer», a lancé en anglais l’un des soldats. Sa voiture portait pourtant des plaques diplomatiques. Depuis, on lui a déconseillé de porter plainte pour ne pas «gêner» la visite de Nétanyahou. Mardi, c’est le directeur du centre culturel de Jérusalem-Ouest, Olivier Debray, qui, à bord d’un véhicule pourvu de plaques consulaires, a été insulté par des policiers.

Miette. D’une façon générale, le corps consulaire français se plaint de la violation régulière par les policiers et les soldats israéliens des usages consulaires. Le 11 juin 2008, Catherine Hyver, consule adjointe à Jérusalem, avait été retenue dix-sept heures sans une goutte d’eau ni une miette de pain par la sécurité israélienne à un point de passage de la bande de Gaza.

Excréments. Mais l’incident le plus choquant est l’occupation du domicile de l’agent consulaire français, Majdi Chakkoura, à Gaza pendant l’attaque israélienne de janvier. En son absence, les soldats israéliens ont complètement ravagé les lieux - pourtant signalés à l’armée israélienne -, volé une grosse somme d’argent, les bijoux de son épouse, son ordinateur et détruit la thèse sur laquelle il travaillait. Et ils ont souillé d’excréments le drapeau français. Le Quai d’Orsay n’a là encore élevé aucune protestation. Une occupation semblable s’est produite au domicile d’une professeure palestinienne du centre culturel français. Avec ce tag écrit en français sur la bibliothèque dévastée : «Sale arabe, ont va revenir te tuer». C’est, dit-on à Gaza, la faute de français - le «t» en trop - qui a choqué l’enseignante.

Special thanks: Bertrand Delanoë & Rachida Dati




"Si j'étais un leader Arabe, je ne signerais jamais un accord avec Israël. C'est normal ; nous avons pris leur pays. Il est vrai que Dieu nous l'a promise, mais comment cela pourrait-il les concerner ? Notre dieu n'est pas le leur.
Il y a eu l'antisémitisme, les Nazis, Hitler, Auschwitz, mais était ce leur faute ? Ils ne voient qu'une seule chose : nous sommes venus et nous avons volé leurs terres. Pourquoi devraient t-ils accepter cela ?
David Ben-Gourion (le 1er Premier Ministre israélien) : Cité par Nahum Goldmann dans "le Paradoxe Juif", page 121

"Ne nous cachons pas la vérité…. Politiquement nous sommes les agresseurs et ils se défendent. Ce pays est le leur, parce qu’ils y habitent, alors que nous venons nous y installer et de leur point de vue nous voulons les chasser de leur propre pays. Derrière le terrorisme (des Arabes) il y a un mouvement qui bien que primitif n'est pas dénué d'idéalisme et d'auto-sacrifice."
David Ben-Gourion : Cité page 91 du Triangle Fatidique de Chomsky qui est paru le livre de Simha Flapan "Le Sionisme et les Palestiniens" – page 141-2, citant un discours de 1938.

"Nous devons tout faire pour nous assurer qu'ils (les Palestiniens" ne reviendront jamais."
David Ben-Gourion, dans son journal, 18 Juillet 1948, cité dans le livre de Michael Bar Zohar : "Ben-Gourion : le Prophète Armé", Prentice-Hall, 1967, p. 157.


"Nous devrions nous préparer à lancer l’offensive. Notre but est d’écraser le Liban, la Transjordanie (Jordanie) et la Syrie. Le point faible c’est le Liban, car le régime musulman y est artificiel et il nous sera facile de le miner.
Nous y établirons un Etat chrétien, puis nous écraserons la Légion Arabe, nous éliminerons la Transjordanie (Jordanie); la Syrie tombera entre nos mains. Nous bombardons alors et avancerons pour prendre Port-Saïd, Alexandrie et le Sinaï." (50)
David Ben-Gourion, mai 1948, au Chef d'Etat-Major. De Ben-Gourion, une Biographie, par Michael Ben-Zohar, Delacorte, New York 1978.

"Si je savais qu'il était possible de sauver tous les enfants d'Allemagne en les emmenant en Angleterre, et seulement la moitié en les transférant sur la terre d'Israel, je choisirais la dernière solution parce que, devant nous, il n'y a pas que le nombre de ces enfants mais la calcul historique du peuple d'Israel."
Ben-Gourion (Cité pages 855-56 du Shabtai Teveth de Ben-Gurion dans une version légèrement différente).


David Ben-Gourion, le créateur de l'Etat d'Israel en 1948, fut l'un des leaders les plus importants du mouvement Sioniste du siècle dernier. Il a établi la capacité militaire juive (Haganah), et en 1948, il a créé l'Etat d'Israel et a lu sa déclaration.
De 1948 à 1963 (sauf pendant une courte période), il fut Premier Ministre et Ministre de la Défense.
J'ai rassemblé ci-dessous quelques citations de Ben-Gourion en espérant que cela nous aidera à comprendre ce qu'il pensait et ce qu'il croyait.

"Si j'étais un leader Arabe, je ne signerais jamais un accord avec Israël. C'est normal ; nous avons pris leur pays. Il est vrai que Dieu nous l'a promise, mais comment cela pourrait-il les concerner ? Notre dieu n'est pas le leur.
Il y a eu l'antisémitisme, les Nazis, Hitler, Auschwitz, mais était ce leur faute ? Ils ne voient qu'une seule chose : nous sommes venus et nous avons volé leurs terres. Pourquoi devraient t-ils accepter cela ?
David Ben-Gourion (le 1er Premier Ministre israélien) : Cité par Nahum Goldmann dans "le Paradoxe Juif", page 121

"Ne nous cachons pas la vérité…. Politiquement nous sommes les agresseurs et ils se défendent. Ce pays est le leur, parce qu’ils y habitent, alors que nous venons nous y installer et de leur point de vue nous voulons les chasser de leur propre pays. Derrière le terrorisme (des Arabes) il y a un mouvement qui bien que primitif n'est pas dénué d'idéalisme et d'auto-sacrifice."
David Ben-Gourion : Cité page 91 du Triangle Fatidique de Chomsky qui est paru le livre de Simha Flapan "Le Sionisme et les Palestiniens" – page 141-2, citant un discours de 1938.

"Nous devons tout faire pour nous assurer qu'ils (les Palestiniens" ne reviendront jamais."
David Ben-Gourion, dans son journal, 18 Juillet 1948, cité dans le livre de Michael Bar Zohar : "Ben-Gourion : le Prophète Armé", Prentice-Hall, 1967, p. 157.

Ben Gourion prévenait également en 1948 : En assurant à ses copains Sionistes que les palestiniens ne reviendraient jamais dans leurs maisons : "Les vieux mourront et les jeunes oublieront."

"Nous devrions nous préparer à lancer l’offensive. Notre but est d’écraser le Liban, la Transjordanie (Jordanie) et la Syrie. Le point faible c’est le Liban, car le régime musulman y est artificiel et il nous sera facile de le miner.
Nous y établirons un Etat chrétien, puis nous écraserons la Légion Arabe, nous éliminerons la Transjordanie (Jordanie); la Syrie tombera entre nos mains. Nous bombardons alors et avancerons pour prendre Port-Saïd, Alexandrie et le Sinaï." (50)
David Ben-Gourion, mai 1948, au Chef d'Etat-Major. De Ben-Gourion, une Biographie, par Michael Ben-Zohar, Delacorte, New York 1978.

"Si je savais qu'il était possible de sauver tous les enfants d'Allemagne en les emmenant en Angleterre, et seulement la moitié en les transférant sur la terre d'Israel, je choisirais la dernière solution parce que, devant nous, il n'y a pas que le nombre de ces enfants mais la calcul historique du peuple d'Israel."
Ben-Gourion (Cité pages 855-56 du Shabtai Teveth de Ben-Gurion dans une version légèrement différente).

"Il ne s'agit pas de maintenir un statu-quo. Nous devons créer un Etat dynamique, orienté vers l'expansion." - Ben Gourion

"Chaque écolier sait qu'il n'y a pas de chose de ce genre dans l'histoire en tant qu'arrangement final : pas en ce qui concerne le régime, pas en ce qui concerne des frontières, et pas en ce qui concerne des accords internationaux."
Ben Gourion, Journal de guerre, 12/03/1947 suite à l'acceptation par Israel du Plan de partition des Nations-Unies du 29 novembre 1947 (Simha Flapan, "Naissance d'Israel," p.13)

"Nous marchions dehors, Ben-Gourion nous accompagnait. Allon a répété sa question : "Que doit-on faire avec la population palestinienne ?" ‘Ben-Gourion a agité la main dans un geste qui disait : "Conduisez-les dehors!"
Yitzhak Rabin, version censurée des Mémoires de Rabin, publiée dans le New York Times, 23 octobre 1979.

Partition : "Après la formation d'une grande armée à la suite de l'établissement de l'Etat, nous abolirons la partition et nous nous étendrons sur l'ensemble de la Palestine"
Ben Gourion, p.22 "La Naissance d'Israel, 1987" Simha Flapan.


"L'acceptation de la partition ne nous engage pas à renoncer à la Cisjordanie. On ne demande pas à quelqu'un de renoncer à sa vision. Nous accepterons un état dans les frontières fixées aujourd'hui -- mais les frontières des aspirations Sionistes sont les affaires des Juifs et aucun facteur externe ne pourra les limiter."
p.53, " La Naissance d'Israel, 1987" Simha Flapan

En octobre 1936, au cours de la réunion de l'exécutif de l'Agence Juive, plaidant pour une politique du transfert, Ben-Gourion a dit : "Nous ne sommes pas un Etat et la Grande-Bretagne ne le fera pas pour nous..." bien que "il n'y ait rien de mal dans l'idée."
Il a continué : "s'il était permis de déplacer un Arabe de Galilée vers la Judée, pourquoi est-il impossible de déplacer un Arabe d'Hebron vers la TransJordanie (Jordanie), qui est bien plus proche ? Il y a de vastes étendues de terres là-bas et nous sommes surpeuplés....Même la Haute Commission est d'accord sur un transfert vers la Transjordanie (Jordanie) si nous dotons les paysans de terre et d'argent. Si la Commission Peel et le gouvernement de Londres acceptent, nous enlèverons de l'agenda le problème de la terre."

Les Arabes, affirmait Ben-Gourion, ne deviendront pas sans terre en raison de l'acquisition Sioniste de la terre; ils seront transférés en Transjordanie (Jordanie).

Le 29 octobre 1936, les 21 membres de l'exécutif de l'Agence Juive ont approuvé la proposition d'un transfert des fermiers Arabes déplacés vers laTransjordanie (Jordanie). Seuls deux des quatre membres Non-Sionistes ont choisi la dissidence.
Flapan, "Le Sionisme et les Palestiniens", citant les protocoles de la reunion de l'Exécutif, p. 261

Le 12 juillet 1937, Ben-Gourion écrit dans son journal :
"Le transfert forcé des Arabes des vallées de l'Etat Juif proposé pourrait nous donner quelque chose que nous n'avons jamais eue, même lorsque nous y étions nous-mêmes à l'époque du Premier et du Second Temple"

une Galilée affranchie de sa population Arabe
Ben-Gourion est allé jusqu'à écrire : “Nous devons nous préparer à le faire” le transfert (emphase dans l'original)

Le 27 Juillet 1937, Ben-Gourion écrivait dans une lettre à son fils, Amos, âgé de 16 ans :
"Nous avons n'avons jamais voulu déposséder les Arabes [ mais ] parce que la Grande-Bretagne leur donne une partie du pays qui nous a été promis, il est juste que les Arabes de notre Etat soient transférés vers la partie Arabe"

Le 5 octobre 1937, Ben-Gourion écrivait dans une lettre à son fils, Amos, âgé de 16 ans :
"Nous devons expulser les Arabes et prendre leur place.... Et, si nous devons utiliser la force -non pas pour déposséder les Arabes du Negev et de la Transjordanie, mais pour garantir notre propre droit à nous installer dans ces lieux - puis nous avons la force à notre disposition."

"il est très possible que les Arabes des pays voisins viendront les aider contre nous. Mais notre force sera supérieure à la leur. Non seulement parce que nous serons mieux organisés et mieux équipés, mais parce que derrière nous, il y a une plus grande force encore, supérieure en quantité et en qualité... l'ensemble de la génération plus jeune des Juifs d'Europe et d'Amérique."
Ben-Gourion, Zichronot [Mémoires], Vol. 4, p.297-299, p. 330-331.
Voir également : Teveth, Ben-Gourion et les Palestiniens Arabes, p. 182-189

Ben-Gourion dans un discours au Comité Central de la Histadrut le 30 décembre 1947 :
Dans le secteur assigné à l'Etat Juif, il n'y a pas plus de 520.000 juifs et environ 350.000 Non-Juifs, en grande partie des Arabes. Avec les Juifs de Jérusalem, la population totale de l'Etat Juif à l'époque de son établissement sera d'environ un million, incluant presque 40% de Non-Juifs.
Une telle composition (de la population) ne fournit pas une base stable pour un Etat Juif. Ce fait (démographique) doit être vu dans toute sa clarté et avec finesse. Avec une telle composition de (population), il ne peut même pas y avoir de certitude absolue que le contrôle restera entre les mains de la majorité juive.... Il ne peut y avoir aucun Etat Juif stable et fort sans majorité juive d'au moins 60%.

Le 6 février 1948, pendant un Conseil du parti du Mapai, Ben-Gourion a répondu à une remarque d'un membre de l'assistance que : "Nous n'y avons aucune terre" (dans les collines et les montagnes à l'ouest de Jérusalem) en disant :
"La guerre nous donnera la terre. Les concepts de "nôtre" et de "pas à nous" sont des concepts de paix, seulement, et en temps de guerre, ils perdent leur signification entière "
(Ben-Gourion, Journal intime De Guerre, Vol. 1, date d'entrée le 6 février 1948. p.211)

En s'adressant le jour suivant au Conseil du Mapai, Ben-Gourion a déclaré :
"Depuis votre entrée dans Jérusalem, par Lifta, Romema... il n'y a aucun Arabe. 100% de Juifs. Depuis que Jérusalem a été détruit par les Romains, elle n'a jamais été aussi si Juive. Dans beaucoup de quartiers Arabes de l'ouest, on ne voit pas un seul Arabe. Je ne suppose pas que cela changera... Ce qui s'est passé à Jérusalem... est susceptible de se produire dans beaucoup de régions du pays... dans les six, huit ou dix mois de la campagne, il y aura certainement de grands changements dans la composition de la population du pays."
(Ben-Gourion, Journal intime De Guerre, Vol. 1, date d'entrée le 7 Février 1948. p. 210-211)

Et deux mois plus tard, alors que Ben-Gourion parlait au Comité d'Actions Sionistes, le 6 avril, Ben-Gourion a déclaré :
"Nous ne pourrons pas gagner la guerre si, pendant la guerre, nous ne peuplons pas le pays de bas en haut, l'est et l'ouest de la Galilee, le Neguev et le secteur de Jérusalem....Je crois que la guerre apportera également dans son sillage un grand changement dans la répartition de la population Arabe."
[Ben-Gourion, Behilahem Yisrael, Tel Aviv, Mapai Press, 1952, pp. 86-87]

Ben-Gourion a écrit dans son journal intime le 12 juillet 1937 :
"Le transfert forcé des Arabes des vallées de l'Etat Juif prévu.... Nous devons coller à cette conclusion de la même manière que nous avons saisi la Déclaration de Balfour, encore plus que ça, de la même manière que nous avons saisi le Sionisme lui-même."
(Ben-Gourion, Zichronot [Mémoires], Vol. 4, p. 299)


Traduction : MG pour ISM

Sunday, June 13, 2010

Finkielcrotte is back

Finkielkraut et "le mouvement islamo-gauchiste"

LEMONDE.FR | 13.06.10 |

Le philosophe français Alain Finkielkraut a dénoncé dimanche le danger que représente à ses yeux "un mouvement islamo-gauchiste qui est ostensiblement indifférent à la mémoire de la Shoah". Invité à la 7e conférence sur l'enseignement de la Shoah, organisé par le mémorial de Yad Vashem à Jérusalem, M. Finkielkraut a déploré que l'enseignement de la Shoah, notamment dans les écoles, "soit si difficile en France". Selon lui, "la situation au Proche-Orient risque d'amplifier ce mouvement de rage contre la mémoire de la Shoah qui existe" dans le pays.

Dans une interview à l'AFP, le philosophe a désigné ce mouvement comme "l'union de gens issus de l'immigration et d'intellectuels progressistes, une sorte d'arc islamo-gauchiste qui m'inquiète". "Je crois que le moment où Auschwitz sera boycotté comme un produit israélien peut arriver", a-t-il ajouté, en faisant allusion au mouvement international pro-palestinien qui appelle au boycottage économique et culturel d'Israël.

De son côté, François Zimeray, ambassadeur pour les droits de l'homme au ministère français des Affaires étrangères, également invité, a regretté que "la perception déformée de la Shoah par une partie du public en France amène à une négation d'Auschwitz". "Quand j'entends en France des gens comparer Gaza à un camp de concentration, c'est du révisionnisme contre lequel nous devons lutter", a-t-il estimé.

Nommé l'an dernier par Bernard Kouchner comme responsable de la mémoire de la Shoah, M. Zimeray a participé cette année à la conférence de Yad Vashem en tant que délégué de la France à la "Task Force Internationale" (ITF) sur l'enseignement de la Shoah. Cet organisme, créé en 2000, compte 27 pays membres et a pour vocation de développer l'éducation sur la Shoah, la commémoration, la recherche et la lutte contre l'antisémitisme.

Tuesday, March 2, 2010

Lettre ouverte à M. Nicolas Sarkozy, Président de la République, par des ambassadeurs français

LEMONDE.FR | 01.03.10 | 14h52 • Mis à jour le 01.03.10 | 18h10


Monsieur le Président de la République,

Permettez à des serviteurs de l'Etat qui ont terminé leur mission publique mais qui ont gardé leur ambition pour la France de vous exprimer leurs préoccupations et leurs suggestions dans un domaine capital de la vie internationale: le conflit israélo- palestinien. Il leur semble que dans la conjoncture actuelle, une initiative s'impose.



Bien que ce conflit ne soit plus à ce jour dans une phase violente, il demeure au cœur de l'avenir du Proche-Orient et affecte l'ensemble du monde arabo-musulman. Or l'impasse politique de ce conflit est totale. Jamais le gouvernement israélien, pressé par ses colons, n'a été aussi intransigeant, jamais la représentation palestinienne divisée n'a été aussi faible. Cependant, les chances de la paix sont réelles : modération du côté palestinien (le Hamas se fortifie jusqu'à présent de l'échec de toute négociation bilatérale) et offre arabe de reconnaissance pleine et entière d'Israël si l'Etat palestinien est créé selon une équité historique avec Israël et dans le cadre du droit international : frontières de la ligne verte de 1967 (sauf échange de territoires mutuellement agréé), partage de Jérusalem avec garantie d'accès aux lieux saints, solution au problème des réfugiés palestiniens.

Ces principes, depuis longtemps identifiés, viennent d'être réaffirmés de façon éclatante par l'Union européenne, le 11 décembre à Bruxelles. Fait exceptionnel, un accord est intervenu entre les 27 pays membres pour rappeler à Israël ses devoirs à l'égard de la communauté internationale et les graves conséquences d'une situation qui perdure depuis plus de quarante années d'occupation (le mur, les colonies, les spoliations, l'accaparement de Jérusalem). Il est en particulier urgent de mettre un terme à l'enfermement dans la bande de Gaza d'une population d'un million et demi de personnes en violation du droit humanitaire international, situation à laquelle il serait possible de remédier par l'envoi de casques bleus aux accès à ce territoire.

Que faire maintenant pour ancrer dans la réalité diplomatique et sur le terrain ce qui reste une pétition de principe ? Le recours à une résolution contraignante du Conseil de sécurité de l'ONU paraît nécessaire. Cette résolution tracerait le cadre et les objectifs de l'ultime négociation à mener entre les parties sous le contrôle d'une conférence internationale qui veillerait à la mise en œuvre dans des délais déterminés de l'accord à intervenir et des garanties nécessaires. Le Quartet (ONU, Etats-Unis d'Amérique, Europe, Russie) devrait jouer un rôle majeur dans le suivi de cette prescription internationale. Qui serait le mieux placé pour présenter une telle résolution d'inspiration européenne sinon la France, membre permanent du Conseil de sécurité et dont la politique au Proche-Orient a toujours visé à assurer la sécurité d'Israël et la reconnaissance des droits du peuple palestinien ? Une telle initiative serait conforme à la ligne suivie par les présidents successifs de la Ve République et qui vous a inspiré, Monsieur le Président, dans vos discours courageux à la Knesset et en Algérie. Elle viendrait en appui à la novation esquissée par le président Obama dans son discours du Caire et remettrait notre pays à sa place traditionnelle dans la défense du droit et de la paix.

Les incertitudes qui pèsent sur une région essentielle pour la paix mondiale avec les menaces de recours à la force brutale ou de la montée des extrémismes dans cette partie du monde où le péril est contagieux, les souffrances d'une population délaissée... tout marque l'urgence et l'opportunité de revenir au droit international, qui seul peut fonder la paix et un ordre durable.

Monsieur le Président, vous qui avez une si haute idée de la mission de notre pays et de l'éthique qui l'inspire, ne tardez pas. Incitez la communauté internationale, responsable de nos destins communs, à trancher ce nœud gordien. Donnez enfin aux Israéliens et aux Palestiniens les conditions d'une vie pacifique à laquelle ils aspirent pour aujourd'hui et pour demain.

Signataires :

Les ambassadeurs de France : René Ala, Jacques Andréani, Pierre-Louis Blanc, Louis Dauge, Bertrand Dufourcq, Christian Graeff, Stéphane Hessel, Pierre Hunt, Pierre Lafrance, Gabriel Robin.

Les anciens ambassadeurs : Yves Aubin de la Messuzière, Denis Bauchard, Philippe Louet, Jean-Louis Lucet, Jacques-Alain de Sédouy, Henri Servant, Alfred Siefer-Gaillardin
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ICI

Saturday, February 27, 2010

« On bosse ici ! On vit ici ! On reste ici ! »


De Jacques Audiard à Riad Sattouf, le cinéma français soutient les travailleurs sans papiers en lutte



Un travailleur sans papiers et un travailleur avec carte de séjour, c’est quoi la différence ? Pas visible à l’œil nu, pas visible même avec une caméra. Et pourtant, ils sont là. Ils travaillent, ils construisent nos immeubles, réparent nos rues, posent les rails de nos tramways. Ils nettoient nos bureaux, font le ménage dans nos appartements, s’occupent de nos malades et des plus vieux d’entre nous. Ils lavent la vaisselle et les cuisines de nos restaurants, s’occupent de la sécurité de nos grands magasins, sont la main d’œuvre secrète de nos agences d’intérim…

Avec ou sans papiers, leurs tâches sont les mêmes. Avec ou sans papiers, les obligations des uns et des autres sont aussi les mêmes : ils payent les cotisations sociales, l’assurance-chômage, la sécurité sociale, les impôts… Comme tout le monde. Alors, quelle est la différence ? La différence, c’est qu’un « sans-papiers » au chômage ne touchera pas d’allocation. La différence, c’est qu’un « sans-papiers » cotisera pour la retraite mais n’en touchera jamais un centime… Les mêmes devoirs, mais pas les mêmes droits. Et cela parce qu’il lui manque un papier, un seul : la carte de séjour.

On peut fabriquer une voiture en Roumanie pour la vendre en France, on ne peut pas délocaliser les métiers du bâtiment ou les services à la personne. Alors on délocalise sur place, on emploie des « sans-papiers ». Un « sans-papiers », c’est d’abord un travailleur sans droits ! Un travailleur qui vit dans la peur d’être expulsé, et qui s’il est licencié, n’a aucun recours mais une seule perspective : la reconduite à la frontière. Cette injustice est insupportable pour qui attache de la valeur à la devise de la République inscrite sur les frontons de nos écoles. C’est pour cela que nous avons décidé de nous mobiliser aux côtés de ces travailleurs, comme nous l’avions fait pour les enfants de « sans-papiers » avec le film « Laissez-les grandir ici ! ».

C’est avec nos regards de cinéastes que nous voulons à nouveau marquer notre solidarité. « On bosse ici ! On vit ici ! On reste ici ! » proclament les travailleurs sans papiers en grève. L’égalité des droits est l’exigence de tous.

Sur son site, RESF, qui lance une souscription en soutien au mouvement, propose en outre un t-shirt reproduisant le dessin de Tardi qui figure en haut de cette page.

De Jacques Audiard à Riad Sattouf, le cinéma français soutient les travailleurs sans papiers en lutte

Simple, fort, efficace : dévoilé ce soir à la Cinémathèque française, le film collectif en soutien à la régularisation des travailleurs sans papiers va être projeté en France dans les salles de cinéma, circuler sur le Net, passer à la télévision.

Signé par 350 personnalités du cinéma francophone, parmi lesquels Chantal Akerman, Laurent Cantet, Mathieu Amalric, Lucas Belvaux, Arnaud Desplechin, Charles Berling, Abdellatif Kechiche, Vincent Lindon, Bruno Solo, Riad Sattouf, Jacques Audiard, Juliette Binoche, Rachid Bouchareb, Claire Denis, Abderrahmane Sissako, il donne la parole à des hommes et des femmes sortis de l’ombre en 2008 pour faire valoir leur droit à être régularisés, et qui poursuivent depuis, à leurs risques et périls, une grève au long cours pour y parvenir.

Filmés en plan fixe, sur leur lieu de travail, ils exposent ici clairement, sans pathos, la situation scandaleuse, injustifiable dont ils sont victimes. Leurs employeurs? L’hôtel Matignon, l’Assemblée Nationale, Bouygues, Monoprix, Franprix, Cora, NafNaf, Etam… Payés avec un lance-pierre, ils cotisent pour tout, sans avoir droit à rien : ni vacances, ni papiers. La peur au ventre en guise d’assurance retraite. Pourquoi? A quelques semaines des régionales, les cinéastes, acteurs et producteurs qui se sont associés à ce film ont voulu porter la question au coeur du débat public.

En 2007, nombre d’entre eux étaient déjà à l’initiative de Laissez-les grandir ici !, un film sur les enfants sans-papiers, réalisé avec le soutien du réseau Education sans frontière, et dont ils espéraient de la même manière qu’il produirait des échos dans la campagne présidentielle.

On n’en perçut guère. Il semble que cette fois-ci, quelques heures seulement après la première à la Cinémathèque, le buzz ait bien pris. Les partis politiques s’en saisiront-ils?
(...)

http://cinema.blog.lemonde.fr/2010/02/23/de-jacques-audiard-a-riad-sattouf-le-cinema-francais-soutient-les-travailleurs-sans-papiers/#xtor=RSS-32280322



Régularisation de tous les travailleurs sans papiers, c’est ce que nous exigeons avec eux.


"On bosse ici! On vit ici! On reste ici!"
envoyé par liberation. - Regardez les dernières vidéos d'actu.

Collectif des cinéastes pour les « sans-papiers »